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LES DALTONS

 

Les Daltons sont des rescapés merveilleux. Ce groupe de branleurs mythiques marqua l’underground parisien des années 80 avec son « rythm’n’punk », jouant aux côtés des Wampas, des Soucoupes Violentes ou des Coronados. A l’époque, ils reçurent de Patrick Eudeline l’épithète chaleureuse de « héros shakespeariens du blues ».

Reformés en 2012, ils ont radicalement changé de style – Les Daltons ne font rien à moitié, et puis pourquoi s’ennuyer à répéter le passé ?  Confiants en leur bonne étoile, mus par une vraie ambition artistique,  ils ont écrit des nouveaux morceaux et choisi de chanter en français. Leur nouveau son ? Du garage new wave, influencé par le post punk (The Fall, Parquet Courts), par le punk rock arty des années 70 (Jonathan Richman, B 52’s, Television), et par quelques grands chanteurs français essentiels (Daniel Darc, Nino Ferrer, Les Olivensteins). Ils chantent dans un style parlé-chanté, avec des textes inquiétants et pince sans-rires. Humour noir et néons blancs.

Fiers membres de l’underground du nord-est parisien, ce vaste territoire parfois encore rebelle qui s’étend de Belleville à Montreuil, ils n’ont cessé de jouer avec des groupes aussi divers que les Belleville Cats, Fantazio, les Os Noctamboulos ou les Moonshiners. Autant de groupes qui perpétuent la flamme d’un certain esprit rock’n’roll, au fond des bars rebeu ou des petites salles poisseuses. Sanglés dans leurs costars de bluesmen new wave, suivis par un public de fidèles, Les Daltons s’appliquent à ne pas s’appliquer et donnent des concerts hystériques, habités, sans œillères.

 En 2017, ils ont sorti un album « Objet Ancien » (Praksis Records), qui a reçu un bon accueil critique. On y trouvait, entre autre, un manifeste précaire et bellevillois  (« Costume de Merde »), une vision très particulière du monde du travail (« CDD »), une adaptation en français du « Pablo Picasso », de Jonathan Richman and the Modern Lovers , ou le désir d’avancer coûte que coûte, un livre de Philip K. Dick à la main (« Objet Ancien »)... Certains de leurs morceaux sont passés à la radio.

Aujourd’hui, ils sortent un nouveau single, « Le Jerk en sanglots », qui marque le début de leur collaboration avec le label Bullit (Loolie and the Surfing Roger, Rikkha, Western Machine), en attendant la sortie d’un album.

Portés par un désir intact de trouver du neuf, du beau et du violent, Les Daltons tracent leur route. Ils aimeront toujours les guitares tordues, influencées par le Velvet Underground et Television. Et ils cherchent toujours la formule magique, celle où le français pourrait être scandé de façon new wave, digne, sans clichés.

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